Galerie Philippe D'Avignon
Art Tribal de Taïwan, d'Indonésie et de Nouvelle Guinée
La Galerie Philippe d’Avignon est dirigée par Philippe, français passionné d’ethnologie, qui explore depuis plus de vingt-cinq ans les cultures autochtones de Taïwan où il vit. Son engagement l’a conduit à étudier, documenter et entretenir des liens avec de nombreuses communautés tribales vivant dans les régions montagneuses de l’île.
Les œuvres d’art tribal que nous présentons proviennent en grande partie de son importante collection personnelle constituée au fil des décennies grâce à des collaborations avec des chercheurs, des ethnologues taïwanais, ainsi qu’à des acquisitions issues d’anciennes collections taïwanaises, japonaises et internationales. Une part significative de ces objets provient également de familles autochtones rencontrées au sein même des villages traditionnels.
Certains artefacts ont fait l’objet d’investigations minutieuses menées in situ, dans les anciens villages, afin d’en retracer l’origine, la fonction rituelle ou sociale, et parfois même de retrouver les lignées familiales auxquelles ils étaient autrefois liés.
RÉCENTES ACQUISITIONS
TRIBUS TAÏWANAISES
Découvrez les différentes tribus indigènes de Taïwan en cliquant sur les zones de la carte.
TRIBU PINGPU
Le terme Pingpu désigne l’ensemble des tribus vivant le long des côtes et dans les plaines de l’ouest et du nord de l’île. On en compte plus de quinze, parmi lesquelles les plus connues sont les Kavalan, Ketagalan, Thao et Siraya. En raison de leur situation géographique, les Pingpu ont été les premiers à entrer en contact avec les Chinois Han et ont donc été fortement influencés par la culture Han.
Aujourd’hui, la population Pingpu s’est largement fondue dans la population taïwanaise, et la plupart de ses membres ne s’identifient même plus à cette ethnie.
TRIBU PAIWAN
Les Paiwan, dont la population dépasse 100 000 individus, sont réputés pour la richesse de leurs traditions artistiques.
Installés principalement dans le sud de Taïwan à des altitudes inférieures à 1 000 mètres, les Paiwan possèdent une hiérarchie sociale stricte, composée des chefs, des clans, de la noblesse et du peuple. L’héritage familial suit le principe de primogéniture : le bien est transmis à l’aîné, qu’il soit un fils ou une fille.
Des motifs complexes ornent leurs vêtements, leurs habitations et leurs sculptures. Les « trois trésors culturels des Paiwan » sont les récipients en céramique, les perles de verre et les couteaux en bronze. Le culte des ancêtres occupe une place centrale dans leur spiritualité, en lien étroit avec les croyances sur l’origine des clans.
TRIBU ATTAYAL
Les Atayal, dont la population dépasse 100 000 personnes, sont connus pour leurs traditions complexes de tissage et de tatouage facial ancestral.
Ils constituent le groupe autochtone le plus largement réparti de Taïwan, vivant principalement dans les zones montagneuses du centre et du nord de l’île. On observe des variations linguistiques et culturelles entre les communautés atayal selon les régions.
Autrefois, le tatouage facial revêtait une grande importance culturelle : pour les femmes, il attestait de leur maîtrise du tissage ; pour les hommes, il symbolisait leur bravoure au combat. Les tissus tissés arborent souvent des motifs en losange, représentant les yeux – ou la protection spirituelle – des ancêtres. La société est régie par le gaga (ou gaya), ensemble de préceptes transmis par les ancêtres. Les Atayal croient également aux esprits surnaturels appelés rutux.
TRIBU RUKAI
Le lys occupe une place symbolique majeure chez les Rukai, représentant la vertu chez la femme et le courage chez l’homme. Les Rukai comptent plus de 15 000 individus.
Ils vivent dans la partie sud de la chaîne centrale de Taïwan. Selon la légende, leurs ancêtres auraient d’abord accosté sur la côte est avant de traverser les montagnes pour s’établir au village de Haocha et dans le canton de Wutai (comté de Pingtung).
La société rukai était traditionnellement hiérarchisée et patrilinéaire, avec des classes nobles et communes. Le fils aîné héritait des biens familiaux. Porter un lys blanc lors de cérémonies spéciales symbolisait une femme vertueuse ou un grand chasseur.
YAMI TRIBES
Les Yami (ou Tao), dont la population dépasse 3 500 personnes, possèdent une culture maritime unique.
Le nom « Yami » fut attribué par l’anthropologue japonais Ryuzo Torii, mais aujourd’hui le nom « Tao » est de plus en plus utilisé par la communauté elle-même.
Les Tao vivent dans six villages situés sur l’île de Lanyu (île des Orchidées), au large du comté de Taitung. Ils sont le seul groupe autochtone de Taïwan dont la culture est centrée sur la pêche maritime.
Ils construisent des bateaux en bois traditionnels et des maisons semi-souterraines. La culture du poisson volant est au cœur de leur mode de vie. Contrairement aux autres groupes indigènes, les Tao ne pratiquent pas la chasse. Leur lien étroit avec l’océan Pacifique se reflète dans leur spiritualité, leur architecture, leurs embarcations et leurs objets du quotidien.
TRIBU AMIS
Avec une population d’environ 200 000 personnes, les Amis constituent le plus grand groupe autochtone de Taïwan.
Ils sont principalement établis sur le versant oriental de la chaîne centrale, dans la vallée du rift oriental ainsi que sur les plaines côtières de l’est de Taïwan. La majorité des villages amis se situent en plaine, près des côtes ou le long des rivières.
Traditionnellement, la société amis était matrilinéaire, avec une division du travail et de l’autorité selon le genre. Les hommes suivaient également une hiérarchie fondée sur l’âge dans la répartition des tâches. Le Festival des Moissons, célébré chaque année en juillet et août, est la cérémonie la plus connue et la plus importante de la culture amis.
TRIBU SAISIYAT
Le peuple Saisiyat, dont la population dépasse 7 000 individus, est surtout connu pour son rituel unique : le Pas-ta’ai, ou « cérémonie des esprits des petits êtres ».
Les Saisiyat habitent les régions montagneuses situées à la frontière entre les comtés de Hsinchu et de Miaoli. La proximité de villages atayal et hakka a entraîné une influence culturelle croisée.
Les noms de famille saisiyat font souvent référence à des éléments naturels, tels que des plantes, des animaux ou des phénomènes environnementaux. Autrefois, les Saisiyat pratiquaient le tatouage facial : les femmes se tatouaient le front, tandis que les hommes se tatouaient le front, le menton, voire parfois la poitrine.
La cérémonie du Pas-ta’ai est la plus emblématique de leur culture. Elle se déroule durant trois nuits tous les deux ans, en novembre ou en décembre, en mémoire d’un peuple mythique de petite taille qui, selon la légende, aurait cohabité avec les Saisiyat et leur aurait transmis des savoirs spirituels.
Tribu Bunun
Les Bunun, dont la population dépasse 70 000 personnes, sont internationalement reconnus pour leur chant polyphonique distinctif.
Ils vivent dans les régions les plus élevées parmi les peuples autochtones de Taïwan, sur les versants est et ouest de la chaîne centrale, à des altitudes comprises entre 1 000 et 2 000 mètres. Au cours de leur histoire, les Bunun ont connu d’importantes migrations, et leurs villages étaient traditionnellement dispersés dans des zones montagneuses isolées.
Les Bunun utilisaient un calendrier symbolique pour marquer les principales activités agricoles et cynégétiques. Parmi leurs rituels majeurs figurent la Fête du tir à l’oreille et la Cérémonie de plantation du millet. Lors de cette dernière, le Pasibutbut — une prière polyphonique pour une récolte abondante — est chanté. Ce chant a suscité un grand intérêt chez les spécialistes de la théorie musicale.
TRIBU TSOU
Le kuba constitue le centre politique et cérémoniel du peuple Tsou, dont la population dépasse 6 500 individus.
Les Tsou sont principalement installés dans le canton d’Alishan (comté de Chiayi), mais des communautés existent également dans le canton de Xinyi (comté de Nantou), ainsi que dans les cantons de Taoyuan et Sanmin (comté de Kaohsiung).
Réputés pour leurs talents de chasseurs, les Tsou utilisaient autrefois des peaux d’animaux pour confectionner leurs vêtements. Leur société suit une organisation patrilinéaire. Dans les villages les plus importants, le kuba, ou maison des hommes, occupe une place centrale. C’est là que sont prises les décisions politiques, que les hommes reçoivent une formation à la chasse, à la guerre, et qu’est transmise l’histoire orale du peuple Tsou. Des cérémonies majeures, comme la cérémonie guerrière (Mayasvi), y sont également célébrées.
TRIBU puyuma
Les Puyuma, dont la population dépasse 13 000 personnes, sont connus pour leur rigoureux système d’entraînement masculin.
Ils habitent les plaines situées au sud de la vallée du rift de Taitung, principalement à Taitung-ville et dans le canton de Beinan.
Au XVIIe siècle, le village de Nanwang était réputé pour ses redoutables guerriers, grâce à un système strict de formation des garçons et des jeunes hommes, centré autour de la maison de jeunesse.
La culture puyuma se distingue par cette structure éducative, ainsi que par ses broderies, ses couronnes florales et son chamanisme. Leur grande célébration annuelle comprend le Festival du Singe et les Rites de la Grande Chasse, qui constituent des épreuves de passage à l’âge adulte.
TRIBUS TAIWANAISES
Découvrez les différentes tribus indigènes de Taïwan en cliquant sur les zones de la carte.
TRIBUS PINGPU
Le terme Pingpu désigne l’ensemble des tribus vivant le long des côtes et dans les plaines de l’ouest et du nord de l’île. On en compte plus de quinze, parmi lesquelles les plus connues sont les Kavalan, Ketagalan, Thao et Siraya. En raison de leur situation géographique, les Pingpu ont été les premiers à entrer en contact avec les Chinois Han et ont donc été fortement influencés par la culture Han.
Aujourd’hui, la population Pingpu s’est largement fondue dans la population taïwanaise, et la plupart de ses membres ne s’identifient même plus à cette ethnie.
TRIBU PAIWAN
Les Paiwan, dont la population dépasse 100 000 individus, sont réputés pour la richesse de leurs traditions artistiques.
Installés principalement dans le sud de Taïwan à des altitudes inférieures à 1 000 mètres, les Paiwan possèdent une hiérarchie sociale stricte, composée des chefs, des clans, de la noblesse et du peuple. L’héritage familial suit le principe de primogéniture : le bien est transmis à l’aîné, qu’il soit un fils ou une fille.
Des motifs complexes ornent leurs vêtements, leurs habitations et leurs sculptures. Les « trois trésors culturels des Paiwan » sont les récipients en céramique, les perles de verre et les couteaux en bronze. Le culte des ancêtres occupe une place centrale dans leur spiritualité, en lien étroit avec les croyances sur l’origine des clans.
TRIBU ATTAYAL
Les Atayal, dont la population dépasse 100 000 personnes, sont connus pour leurs traditions complexes de tissage et de tatouage facial ancestral.
Ils constituent le groupe autochtone le plus largement réparti de Taïwan, vivant principalement dans les zones montagneuses du centre et du nord de l’île. On observe des variations linguistiques et culturelles entre les communautés atayal selon les régions.
Autrefois, le tatouage facial revêtait une grande importance culturelle : pour les femmes, il attestait de leur maîtrise du tissage ; pour les hommes, il symbolisait leur bravoure au combat. Les tissus tissés arborent souvent des motifs en losange, représentant les yeux – ou la protection spirituelle – des ancêtres. La société est régie par le gaga (ou gaya), ensemble de préceptes transmis par les ancêtres. Les Atayal croient également aux esprits surnaturels appelés rutux.
TRIBU RUKAI
Le lys occupe une place symbolique majeure chez les Rukai, représentant la vertu chez la femme et le courage chez l’homme. Les Rukai comptent plus de 15 000 individus.
Ils vivent dans la partie sud de la chaîne centrale de Taïwan. Selon la légende, leurs ancêtres auraient d’abord accosté sur la côte est avant de traverser les montagnes pour s’établir au village de Haocha et dans le canton de Wutai (comté de Pingtung).
La société rukai était traditionnellement hiérarchisée et patrilinéaire, avec des classes nobles et communes. Le fils aîné héritait des biens familiaux. Porter un lys blanc lors de cérémonies spéciales symbolisait une femme vertueuse ou un grand chasseur.
TRIBU YAMIS
Avec une population d’environ 200 000 personnes, les Amis constituent le plus grand groupe autochtone de Taïwan.
Ils sont principalement établis sur le versant oriental de la chaîne centrale, dans la vallée du rift oriental ainsi que sur les plaines côtières de l’est de Taïwan. La majorité des villages amis se situent en plaine, près des côtes ou le long des rivières.
Traditionnellement, la société amis était matrilinéaire, avec une division du travail et de l’autorité selon le genre. Les hommes suivaient également une hiérarchie fondée sur l’âge dans la répartition des tâches. Le Festival des Moissons, célébré chaque année en juillet et août, est la cérémonie la plus connue et la plus importante de la culture amis.
TRIBU AMIS
Avec une population d’environ 200 000 personnes, les Amis constituent le plus grand groupe autochtone de Taïwan.
Ils sont principalement établis sur le versant oriental de la chaîne centrale, dans la vallée du rift oriental ainsi que sur les plaines côtières de l’est de Taïwan. La majorité des villages amis se situent en plaine, près des côtes ou le long des rivières.
Traditionnellement, la société amis était matrilinéaire, avec une division du travail et de l’autorité selon le genre. Les hommes suivaient également une hiérarchie fondée sur l’âge dans la répartition des tâches. Le Festival des Moissons, célébré chaque année en juillet et août, est la cérémonie la plus connue et la plus importante de la culture amis.
TRIBU SAISIYAT
Le peuple Saisiyat, dont la population dépasse 7 000 individus, est surtout connu pour son rituel unique : le Pas-ta’ai, ou « cérémonie des esprits des petits êtres ».
Les Saisiyat habitent les régions montagneuses situées à la frontière entre les comtés de Hsinchu et de Miaoli. La proximité de villages atayal et hakka a entraîné une influence culturelle croisée.
Les noms de famille saisiyat font souvent référence à des éléments naturels, tels que des plantes, des animaux ou des phénomènes environnementaux. Autrefois, les Saisiyat pratiquaient le tatouage facial : les femmes se tatouaient le front, tandis que les hommes se tatouaient le front, le menton, voire parfois la poitrine.
La cérémonie du Pas-ta’ai est la plus emblématique de leur culture. Elle se déroule durant trois nuits tous les deux ans, en novembre ou en décembre, en mémoire d’un peuple mythique de petite taille qui, selon la légende, aurait cohabité avec les Saisiyat et leur aurait transmis des savoirs spirituels.
Tribu Bunun
Les Bunun, dont la population dépasse 70 000 personnes, sont internationalement reconnus pour leur chant polyphonique distinctif.
Ils vivent dans les régions les plus élevées parmi les peuples autochtones de Taïwan, sur les versants est et ouest de la chaîne centrale, à des altitudes comprises entre 1 000 et 2 000 mètres. Au cours de leur histoire, les Bunun ont connu d’importantes migrations, et leurs villages étaient traditionnellement dispersés dans des zones montagneuses isolées.
Les Bunun utilisaient un calendrier symbolique pour marquer les principales activités agricoles et cynégétiques. Parmi leurs rituels majeurs figurent la Fête du tir à l’oreille et la Cérémonie de plantation du millet. Lors de cette dernière, le Pasibutbut — une prière polyphonique pour une récolte abondante — est chanté. Ce chant a suscité un grand intérêt chez les spécialistes de la théorie musicale.
TRIBU TSOU
Le kuba constitue le centre politique et cérémoniel du peuple Tsou, dont la population dépasse 6 500 individus.
Les Tsou sont principalement installés dans le canton d’Alishan (comté de Chiayi), mais des communautés existent également dans le canton de Xinyi (comté de Nantou), ainsi que dans les cantons de Taoyuan et Sanmin (comté de Kaohsiung).
Réputés pour leurs talents de chasseurs, les Tsou utilisaient autrefois des peaux d’animaux pour confectionner leurs vêtements. Leur société suit une organisation patrilinéaire. Dans les villages les plus importants, le kuba, ou maison des hommes, occupe une place centrale. C’est là que sont prises les décisions politiques, que les hommes reçoivent une formation à la chasse, à la guerre, et qu’est transmise l’histoire orale du peuple Tsou. Des cérémonies majeures, comme la cérémonie guerrière (Mayasvi), y sont également célébrées.
TRIBU puyuma
Les Puyuma, dont la population dépasse 13 000 personnes, sont connus pour leur rigoureux système d’entraînement masculin.
Ils habitent les plaines situées au sud de la vallée du rift de Taitung, principalement à Taitung-ville et dans le canton de Beinan.
Au XVIIe siècle, le village de Nanwang était réputé pour ses redoutables guerriers, grâce à un système strict de formation des garçons et des jeunes hommes, centré autour de la maison de jeunesse.
La culture puyuma se distingue par cette structure éducative, ainsi que par ses broderies, ses couronnes florales et son chamanisme. Leur grande célébration annuelle comprend le Festival du Singe et les Rites de la Grande Chasse, qui constituent des épreuves de passage à l’âge adulte.
DÉCOUVERTES
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